Supervision

Nous sommes bien formés pour travailler avec nos bénéficiaires, pas avec nos collègues! Depuis longtemps, la question des pratiques institutionnelles m’intéresse, les rapports entre professionnels étant le reflet du fonctionnement de l’institution dans laquelle ils travaillent. En ayant traversé plusieurs institutions, je me suis rendu compte que malgré la bonne volonté de tous, certains problèmes pouvaient apparaîre et épuiser les travailleurs.

La réflexion sur la mise en place d’un nouveau projet et sur le fonctionnement d’équipe peut être facilitée avec l’aide d’une personne extérieure à l’institution afin de permettre un autre regard, un décalage et de vous centrer à nouveau sur vos bénéficiaires!

L’alter viseur n’est pas un professionnel du champs dans lequel il intervient même s’il en a une certaine connaissance mais est un professionnel du “travailler ensemble”, sa position est “à côté de” et non “au dessus de”.

Au départ de mes propres expériences professionnelles, de mes rencontres avec différents superviseurs puis de différentes formations et réflexions autour du fonctionnement des institutions, j’ai construit une réflexion qui intègre la triangulation entre le travailleur, l’équipe et l’institution, les trois étant interreliés. C’est en partant de l’expérience de terrain et de la vie de l’équipe que je propose de travailler.

La supervision peut se realiser dans vos locaux où à l’extérieur, avec un ou deux superviseurs en fonction de la taille de l’équipe.

  1. La supervision où l’alter-vision

La supervision peut prendre différentes formes:

  • La supervision centrée sur les pratiques de terrain

Elle concerne principalement les zones d’inconfort et/ou de questionnement liées aux relations entre équipes et les bénéficiaires. Comment, par exemple, réagir quand un membre de votre équipe d’accueil surprend un usager en train de consommer dans vos locaux ? Ou quelle réponse collective peut apporter l’équipe d’éducateurs spécialisés pour personnes déficientes face aux comportements caractériels spécifiques de certains ?

Le travail mené peut donc être assez vaste et s’adapte à votre demande spécifique.

  • La supervision centrée sur le fonctionnement d’équipe

A partir de situations vécues sur le terrain, il s’agit d’améliorer la qualité relationnelle des collaborations et la cohésion entre les membres d’une même équipe.

Les tensions et les conflits dans l’équipe sont ici pris en compte.

  • La supervision centrée sur l’appui méthodologique

Elle tend à accompagner un responsable ou une équipe, par exemple, dans la mise en place et/ou l’amélioration d’un dispositif de management des ressources humaines, de pilotage d’un projet, d’un processus d’évaluation ou la modélisation d’une intervention.

  • La formation

En fonction de vos demandes, certains thèmes peuvent faire l’objet d’un programme de formation sur mesure: Communication Non Violente, Objets flottants/ métaphoriques… D’autres thèmes peuvent être abordés.

 

La supervision n’est pas la reunion d’équipe, c’est un espace- temps de réflexion, d’élaboration, pour se déployer en équipe. La réunion d’équipe reste le lieu des prises de décision.

  1. Déontologie et méthodologie

Le cadre de la supervision est négocié et clarifié avec et entre la hiérarchie, l’équipe et le superviseur. Ces règles sont nécessaires pour permettre à tous de se sentir en sécurité et pour que le changement soit possible.

–       confidentialité par rapport aux bénéficaires, aux situations cliniques, à la hiérarchie. La frontière autour du groupe se veut claire et rigide.

–       Abstinence entre deux supervisions, ce qui est dit en supervision reste en supervision. Les bruits de couloir s’amplifient naturellement, c’est également valable avec le superviseur.

–       Secret professionnel partagé : certaines informations supposent de ne pas être partagées, d’autres oui. La finalité reste toujours le bien-être des bénéficaires.

–       Simplicité des interventions, des remarques et des interventions. Chaque question a sa place.

–       Equilibre de la parole et de l’écoute entre les différentes personnes.

–       Clarification du processus de décision, de la ligne hiérarchique et de la place de chacun afin de pouvoir identifier clairement où se situent nos interventions et quelle est notre légitimité.

–       La théorie comme aide et support et non comme base du processus.

–       Le superviseur comme facilitateur de parole et de sens et non comme décideur, juge ou arbitre. Travailler ensemble.

  1. Le superviseur

Confronté comme beaucoup de travailleurs aux difficultés de travailler en équipe, la question de comment arriver à travailler ensemble occupe une place première dans ma pratique. Au fur et à mesure de ma progression professionnelle, j’ai eu la chance de rencontrer plusieurs superviseurs qui ont amené petit à petit à construire ma réflexion autour des processus dans les équipes.

Je co-construis notamment un groupe d’intervision depuis 10 ans ainsi qu’une équipe d’auto-formation.

Je confronte régulièrement cette expérience personnelle et ces connaissances avec d’autres superviseurs reconnus au travers de formations et dans des groupes de formateurs.